J-Source

La crise de la presse à la une

Emmanuel Schwartzenberg, Liberation.fr | Le mandat de Nicolas Sarkozy risque de s’achever sur la disparition des quotidiens nationaux ou de la perte d’indépendance des rares titres qui survivront. Garant du pluralisme de la presse, le président de la République devra, un jour, rendre des comptes si l’expression de la démocratie devait en être affectée. Certes,…

Emmanuel Schwartzenberg, Liberation.fr |

Le mandat de Nicolas Sarkozy risque de s’achever sur la disparition des quotidiens nationaux ou de la perte d’indépendance des rares titres qui survivront. Garant du pluralisme de la presse, le président de la République devra, un jour, rendre des comptes si l’expression de la démocratie devait en être affectée. Certes, l’immobilisme des éditeurs l’a quelque peu échaudé dans le passé lorsque ministre du Budget et de la Communication du gouvernement Balladur puis ministre des Finances sous Jean-Pierre Raffarin, il a été tenté de réformer ce secteur.

En 2008, le président de la République ne pourra s’exonérer de ce dossier qui est devenu crucial. La crise de la presse n’est pas loin d’atteindre, en France, son paroxysme. Pas un quotidien n’a été épargné par un plan social. Aucun n’est parvenu à atteindre l’équilibre d’exploitation. Avec un total de 383 559 exemplaires de ventes au numéro en 2007, les ventes cumulées du Figaro, du Monde, de Libération, des Echos et de la Tribune atteignent exactement celles que France Soir réalisaient il y a vingt-cinq ans ! Et ces chiffres sont encore en baisse depuis le 1er janvier 2008. Tirées vers le bas par le développement des journaux gratuits et d’Internet, les recettes publicitaires nettes des quotidiens ne compensent plus, et depuis longtemps, le déclin des ventes. Cette crise n’a pas attendu l’apparition d’Internet pour provoquer la fermeture de Paris Presse, de l’Aurore, du Matin de Paris, du Quotidien de Paris et conduit France Soir à une lente agonie.

Emmanuel Schwartzenberg, Liberation.fr |

Le mandat de Nicolas Sarkozy risque de s’achever sur la disparition des quotidiens nationaux ou de la perte d’indépendance des rares titres qui survivront. Garant du pluralisme de la presse, le président de la République devra, un jour, rendre des comptes si l’expression de la démocratie devait en être affectée. Certes, l’immobilisme des éditeurs l’a quelque peu échaudé dans le passé lorsque ministre du Budget et de la Communication du gouvernement Balladur puis ministre des Finances sous Jean-Pierre Raffarin, il a été tenté de réformer ce secteur.

En 2008, le président de la République ne pourra s’exonérer de ce dossier qui est devenu crucial. La crise de la presse n’est pas loin d’atteindre, en France, son paroxysme. Pas un quotidien n’a été épargné par un plan social. Aucun n’est parvenu à atteindre l’équilibre d’exploitation. Avec un total de 383 559 exemplaires de ventes au numéro en 2007, les ventes cumulées du Figaro, du Monde, de Libération, des Echos et de la Tribune atteignent exactement celles que France Soir réalisaient il y a vingt-cinq ans ! Et ces chiffres sont encore en baisse depuis le 1er janvier 2008. Tirées vers le bas par le développement des journaux gratuits et d’Internet, les recettes publicitaires nettes des quotidiens ne compensent plus, et depuis longtemps, le déclin des ventes. Cette crise n’a pas attendu l’apparition d’Internet pour provoquer la fermeture de Paris Presse, de l’Aurore, du Matin de Paris, du Quotidien de Paris et conduit France Soir à une lente agonie.

[node:ad]