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Quebecor blâmé deux fois pour plagiat

Le Conseil de presse du Québec (CPQ) blâme Quebecor pour deux cas de plagiat concernant Cyberpresse et Rue Frontenac. C'est la première fois que le tribunal d'honneur des journalistes rend une décision touchant le conglomérat depuis le mois de juin, date à laquelle la société de Pierre-Karl Péladeau a cessé d'en reconnaître la juridiction. Le…

Le Conseil de presse du Québec (CPQ) blâme Quebecor pour deux cas de plagiat concernant Cyberpresse et Rue Frontenac. C'est la première fois que le tribunal d'honneur des journalistes rend une décision touchant le conglomérat depuis le mois de juin, date à laquelle la société de Pierre-Karl Péladeau a cessé d'en reconnaître la juridiction.

Le Conseil de presse du Québec (CPQ) blâme Quebecor pour deux cas de plagiat concernant Cyberpresse et Rue Frontenac. C'est la première fois que le tribunal d'honneur des journalistes rend une décision touchant le conglomérat depuis le mois de juin, date à laquelle la société de Pierre-Karl Péladeau a cessé d'en reconnaître la juridiction.

La première décision met en cause le rédacteur en chef du portail Canoë, Patrick White, et la coordonnatrice au contenu de l’Agence QMI, Émilie Miskdjian pour le plagiat d'un article du journaliste Hugo Meunier de Cyberpresse. Celui-ci a vu son texte intitulé «Réseau de trafiquants démantelé: 18 arrestations» plagié (précision post-publication) par un journaliste de QMI non identifié sous le titre «Réseau de trafiquants de drogue démantelé».

Le CPQ a retenu la plainte aux motifs de repiquage et plagiat. Il estime que «le journaliste de l’Agence QMI s’est contenté de copier le texte de Cyberpresse pour le publier sur le site Internet de Canoë une heure plus tard». L'organisme blâme également Canoë et l’Agence QMI pour leur manque de collaboration dans ce dossier rappelant que, selon ses règlements, «lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser».

La seconde décision met notamment en cause l'ex-journaliste du site Argent, Stéphane Malhomme, Le Journal de Montréal et l’Agence QMI, pour le plagiat d'un article de Martin Bisaillon de Rue Frontenac. Son texte, «L’ex-financier Tremblay obtient gain de cause contre le fisc» a été repris et plagié sous le titre «Martin Tremblay a gain de cause contre le fisc» sur Argent.

D'ores et déjà congédié pour son geste, Stéphane Malhomme s'en est publiquement excusé mettant en relief les difficiles conditions de travail auxquelles il a été soumis chez Argent. Le CPQ, qui s'est là aussi heurté au refus de collaborer du groupe Quebecor, blâme Stépane Malhomme, le site Argent, l’Agence QMI et Le Journal de Montréal pour plagiat et manque de collaboration.

Quebecor n'a pas réagi à ces deux décisions. Néanmoins, en juin, Charles Michaud, alors représentant de Quebecor au CA du CPQ, avait laissé entendre que le groupe était prêt à des poursuites si l'organisme traitait des plaintes le concernant:

«Nous ne reconnaîtrons plus aucune juridiction du Conseil de presse pour traiter de nouvelles plaintes. Dans le cas où le Conseil traiterait néanmoins de telles plaintes contrairement à notre opposition, soyez avisé que les journaux de Quebecor le tiendront responsable de tous dommages et préjudices subis par ceux-ci».

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