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Stéphane Gendron contre Gabriel Nadeau-Dubois: pas d’offense, selon le CCNR

Les animateurs Stéphane Gendron et Caroline Proulx n'ont pas commis de faute dans leur interview du porte-parole de la CLASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois, diffusée à V le 22 mars dernier. C'est ce que statue le Conseil canadien de normes de la radiodiffusion (CCNR) qui a reçu 914 plaintes concernant cet entretien. Voir aussi: Pour Blanchir Sun…

Les animateurs Stéphane Gendron et Caroline Proulx n'ont pas commis de faute dans leur interview du porte-parole de la CLASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois, diffusée à V le 22 mars dernier. C'est ce que statue le Conseil canadien de normes de la radiodiffusion (CCNR) qui a reçu 914 plaintes concernant cet entretien.

Voir aussi: Pour Blanchir Sun News, le CCNR a-t-il utilsé le bon code de déontologie?

Les animateurs Stéphane Gendron et Caroline Proulx n'ont pas commis de faute dans leur interview du porte-parole de la CLASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois, diffusée à V le 22 mars dernier. C'est ce que statue le Conseil canadien des normes de la radiodiffusion (CCNR) qui a reçu 914 plaintes concernant cet entretien.

«Le Comité n’a relevé aucune incidence d’insultes personnelles ou de méchanceté à l’endroit de Monsieur Nadeau-Dubois à quelque moment que ce soit de l’entrevue», indique la décision. «Le Comité n’a même pas noté d’agressivité de la part des animateurs, tout au plus quelques gestes d’impatience lorsqu’ils avaient de la difficulté à poser leurs questions», poursuit-elle.

Il n'y a donc selon le CCRN pas violation de l'article 6 du Code de déontologie de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) qui exige des radiodiffuseurs qu’ils «présentent des nouvelles, des points de vue, des commentaires ou des textes éditoriaux d’une manière complète, juste et appropriée». L'article 7 donne par ailleurs le droit de ne pas être d’accord avec la position d'un invité, de le faire savoir, et même de montrer un «parti pris et de l’agressivité».

L'organisme cite en référence sa récente décision concernant l'interview de la danseuse Margie Gillis à Sun News. Il avait également reçu un nombre record de plaintes concernant cet autre entretien, mais il avait aussi blanchi l'animatrice, Krista Erickson. Dans les deux cas, la décision est basée sur un code de déontologie d’application générale, celui de l'ACR, plutôt que sur le code de déontologie spécifique au journalisme, celui de l’Association des services de nouvelles numériques et radiotélévisées du Canada (ASNNRC).

L'article 8 du code de l'ASNNRC prévoit que les «journalistes des services électroniques useront de tact dans leurs rapports avec les personnes et les sources avec qui ils font affaire. Ils feront particulièrement attention d’user de sensibilité dans leurs échanges avec les enfants. Ils se montreront courtois et pleins d’égards envers autrui, prenant les dispositions pour que le processus de cueillette d’informations nuise le moins possible. Ils feront tout en leur possible pour que leur présence ne soit pas de nature à fausser le caractère ou l’importance des événements.»

Dans les deux cas, le CCNR a cependant préféré utiliser le code de l'ACR, car il ne juge pas être face à une entrevue de nouvelle visant la cueillette ou la dissémination de nouvelles. Il considère qu'il s'agit d'une interview sur un sujet controversé. L'entrevue menée par Stéphane Gendron et Caroline Proulx a pourtant été enregistrée et diffusée le jour même qu'une manifestation nationale de protestation contre la hausse des droits de scolarité.

Reste à savoir si les intervieweurs doivent être traités en journalistes (la biographie de Mme Proulx et celle de M.Gendron). Voici ce que M.Gendron avait à répondre au magazine du Conseil de presse du Québec qui l'a rencontré pour discuter de l'entrevue du 22 mars:

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