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Le journaliste et sa marque

«Faites-vous les dents, faites-vous connaître, démarquez-vous parce que vous êtes comme une petite marque de commerce.» C'est ce que conseille le journaliste Dominique Arpin aux étudiants en journalisme. Comme lui, de plus en plus d'écoles de journalisme estiment que le reporter du futur est celui qui se comporte comme un média à part entière en…

«Faites-vous les dents, faites-vous connaître, démarquez-vous parce que vous êtes comme une petite marque de commerce.» C'est ce que conseille le journaliste Dominique Arpin aux étudiants en journalisme. Comme lui, de plus en plus d'écoles de journalisme estiment que le reporter du futur est celui qui se comporte comme un média à part entière en cultivant sa marque sur toutes les plateformes, y compris sur les réseaux sociaux.

«Faites-vous les dents, faites-vous connaître, démarquez-vous parce que vous êtes comme une petite marque de commerce.» C'est ce que conseille le journaliste Dominic Arpin aux étudiants en journalisme. Comme lui, de plus en plus d'écoles de journalisme estiment que le reporter du futur est celui qui se comporte comme un média à part entière en cultivant sa marque sur toutes les plateformes, y compris sur les réseaux sociaux.

Le professeur Sree Sreenivasan de l'Université Columbia est passé maître dans l'enseignement de la gestion de l'identité journalistique et de son financement. Pour que ses étudiants chantent eux aussi «Ma petite entreprise connaît pas la crise», comme Alain Bashung, il leur donne les clefs pour façonner leur marque personnelle. Il enseigne comment utiliser les réseaux sociaux pour trouver des sujets de reportages et des sources, pour publier des informations en temps réel, pour entrer en contact avec l'audience et pour susciter son intérêt.

Pour préparer les reporters en herbe à suivre son cours intitulé «Social-Media Skills for Jornalists» (syllabus disponible en ligne), Sree Sreenivasan suggère plusieurs lectures de chevet, dont Mom, this is how Twitter works de Jessica Hische, Now Playing The Night of the Living Tech de Steve Lohr, et The Future of Social Media in Journalism de Vadim Lavrusik. Mais surtout, il exige qu'ils soient présents sur Twitter, Facebook et LinkedIn, et qu'ils explorent Google+.

Sous la houlette de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Dominic Arpin offrira une formation du même type le 14 septembre. Le journaliste coauteur de Comment devenir une star des médias sociaux expliquera comment utiliser Twitter, Facebook et LinkedIn, des plateformes devenues incontournables selon plusieurs. Développeur éditorial chez 22Mars – OWNI.fr, Damien Van Achter estime même qu'«être journaliste professionnel et refuser de se créer un compte sur Facebook, devrait être considéré comme une faute professionnelle grave». Ses explications sur la gestion de e-réputation:

Le «personnal branding» n'a cependant pas réponse à tout. «Même si je pense que sans existence sur Internet, un journaliste n’a pas d’avenir, il faut qu’il sache que ce n’est pas une solution miracle. En tant que journaliste vous avez beau faire de vous une marque, si les journaux n’embauchent pas et que le marché est saturé, vous ne vous en sortirez pas pour autant. Le personal branding n’est pas une fin en soi», confiait l'expert en stratégie éditoriale Cédric Motte à journ@lisme.info en décembre 2009. Il souligne également qu'il ne suffit pas d'exister sur le web, mais qu'il faut y adopter une approche journalistique.

 

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