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Deux Québécois remportent une bourse pour journaliste en milieu hostile

Les deux bourses inaugurales de formation du Forum Freelance Fund visant à former des journalistes indépendants exerçant en zones de conflit ont été attribuées à deux Québécois: Frédérick Lavoie et Simon Coutu. Les deux bourses inaugurales de formation du Forum Freelance Fund visant à former des journalistes indépendants exerçant en zones de conflit ont été…

Les deux bourses inaugurales de formation du Forum Freelance Fund visant à former des journalistes indépendants exerçant en zones de conflit ont été attribuées à deux Québécois: Frédérick Lavoie et Simon Coutu.

Les deux bourses inaugurales de formation du Forum Freelance Fund visant à former des journalistes indépendants exerçant en zones de conflit ont été attribuées à deux Québécois: Frédérick Lavoie et Simon Coutu.

Mis en place par le Canadian Journalism Forum on Violence and Trauma, ces deux bourses de 2500 dollars couvriront une partie des frais d'une des formations de journalisme en milieux hostiles offertes aux États-Unis ou en Grande-Bretagne par Andrew Kain Enterprises Limited, Centurion Risk Assessment Services Ltd. ou Columbia Journalism School. Ces formations préparent les reporters concrètement et psychologiquement à faire face à des situations de crise. La plupart des journalistes internationaux des grandes entreprises de presse les suivent, mais peu de journalistes indépendants s'y inscrivent en raison de leur coût élevé.

Originaire de Chicoutimi, Frédérick Lavoie est basé à Moscou depuis 2008. Il a signé des reportages de Biélorussie, de Tchétchénie, d'Abkhazie, d'Ingouchie, du Kirghizistan et d'Iran. S'il se tient généralement en périphérie des zones de guerres, il admet que certaines de ses couvertures des dernières années auraient pu être mieux préparées au plan sécuritaire, comme celle de la guerre en Ossétie-du-Sud au cours de l'été 2008. «La formation va me permettre d'aller dans des zones que j'évitais», explique-t-il quelques minutes avant de s'envoler vers Moscou. Il se rendra prochainement à Londres pour suivre sa formation.

Son collègue Simon Coutu a pour sa part choisi de suivre le programme offert à New York par la Columbia Journalism School. Il espère que ce cours lui permettra de réseauter avec des collègues expérimentés et de savoir quoi faire en cas de crise extrême comme lors d'un assaut armé ou d'un enlèvement, une situation qu'il a d'ailleurs craint alors qu'il était à Karachi, au Pakistan, en 2008. «Je n'avais pas les moyens de me payer un bon fixer ou un chauffeur, alors à chaque fois que je prenais un taxi j'avais peur. Je me demandais où j'allais aboutir», confie-t-il. Craignant pour sa sécurité, il a d'ailleurs quitté le Pakistan plus tôt que prévu. Il a également travaillé dans les territoires palestiniens, au Liban, en Haïti, au Kenya et en Afrique du Sud (lire aussi un portrait de Simon Coutu dans Quartier Libre).

Pour cette toute première édition, le jury de la Canadian Journalism Forum on Violence and Trauma a été impressionné par la qualité des dossiers reçus et a dû rejeter plusieurs très bons candidats. «Ceci démontre certainement le besoin pour notre industrie de se regrouper pour aider à protéger les journalistes indépendants qui se mettent dans des situations dangereuses pendant des moments difficiles pour nous tous», a déclaré le président du Forum Freelance Fund, Cliff Lonsdale.

L'organisation espère que ces premières bourses encourageront plus de groupes médiatiques à contribuer au Fonds, afin de pouvoir augmenter le nombre de bourses à l'avenir. À l'heure actuelle, les bourses sont parrainées par CBC News et soutenues par Radio-Canada, Canada News Wire et des dons individuels. La prochaine ronde de candidatures est prévue pour le printemps 2012. 

 

Voir aussi:

Milieu hostile: une bourse de formation pour les pigistes

 

 

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