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La FPJQ doit-elle être gardienne du titre professionnel?

Les membres de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) ont jusqu’à ce soir à minuit pour approuver ou rejeter la proposition de création d’un titre professionnel protégé. Ils sont appelés à se prononcer en bloc sur l’ébauche de projet de loi de leur fédération. Leur vote porte autant sur le principe même d’un…

Les membres de la Fédération
professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) ont jusqu’à ce
soir à minuit pour approuver ou rejeter la proposition de création
d’un titre professionnel protégé. Ils sont appelés à se prononcer
en bloc sur l’ébauche de projet de loi de leur fédération. Leur
vote porte autant sur le principe même d’un titre professionnel que
sur les tenants de ce statut, soit la constitution d’un comité du
titre chapeauté par la FPJQ.

Les membres de la Fédération
professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) ont jusqu’à ce
soir à minuit pour approuver ou rejeter la proposition de création
d’un titre professionnel protégé. Ils sont appelés à se prononcer
en bloc sur l’ébauche de projet de loi de leur fédération. Leur
vote porte autant sur le principe même d’un titre professionnel que
sur les tenants de ce statut, soit la constitution d’un comité du
titre chapeauté par la FPJQ.

Le rôle du Conseil de presse

Pour le journaliste du Devoir,
Louis-Gilles Francoeur, ce vote en bloc est inacceptable. Dans une
lettre
adressée à ses collègues, il explique qu’«il aurait été
beaucoup plus approprié de demander 1) si on est d’accord avec un
titre professionnel et 2) si c’est la FPJQ ou le Conseil de presse
qui doit émettre le titre de journaliste».

S’il est en faveur de la
première proposition, il s’oppose cependant à la seconde. Pour lui,
la gestion du titre devrait être attribuée au Conseil de presse du
Québec (CPQ) puisqu’il est d’ores et déjà l’«arbitre ultime en
matière de déontologie». Il a donc voté
contre la proposition de la FPJQ.

Le
président de la fédération, Brian Myles, a défendu la légitimité
de la FPJQ comme gardienne du titre en expliquant notamment durant
les webinaires d’information qu’«il faut éviter de créer une
nouvelle structure ou organisation au sein du milieu journalistique,
ce qui ne ferait que l’affaiblir et disperser ses forces de manière
improductive». Pourtant, pour Louis-Gilles Francoeur, le
regroupement suggère justement de mettre en place une nouvelle
structure en proposant de «devenir une sorte de tribunal parallèle»
au CPQ.

Le
journaliste va ainsi dans le même sens que la Fédération nationale
des communications (FNC). Dans un rapport remis à la ministre de la
Culture et des Communications, la FNC estime qu’idéalement le rôle
de gardien du titre devrait être attribué au CPQ puisqu’il veille
déjà au respect du code de déontologie.

Les
gains pour la FPJQ

Plus
important regroupement de syndicats du secteur des communications au
Québec, la FNC juge que la FPJQ n’a pas la légitimité de gérer le
titre, car elle ne représente pas l’ensemble de la profession. Moins
de la moitié des journalistes de la province y serait en effet
affiliée.

La FPJQ se défend en avançant avoir quatre fois plus de
membres que l’Association canadienne des journalistes. Elle assure
également ne pas vouloir utiliser le titre professionnel pour
recruter des membres puisque, selon sa proposition, il ne sera pas
nécessaire d’être membre de la fédération pour obtenir la carte
de presse.

Dans
le rapport du Groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de
l’information au Québec présidé par Dominique Payette. Les
chercheurs proposent que la structure de gestion du titre relève de
la FPJQ. Elle-même
membre de la FPJQ, Dominique Payette recommande également que
l’organisme bénéficie d’une aide financière pour gérer le titre
professionnel. Elle propose que 25% du budget annuel du Fonds pour le
journalisme québécois ,qu’elle propose de créer en utilisant une
partie de la TVQ sur la vente de journaux, lui soit versé.

Concrètement,
la proposition de Dominique Payette reviendrait à attribuer
annuellement une enveloppe de 100 000 dollars à la FPJQ, un
organisme dont les finances flirtent en ce moment bien plus avec le
rouge qu’avec le vert. Pour des raisons financières, la
fédération a en effet été contrainte au début de l’année de
réduire drastiquement la publication de son magazine, Le
Trente
, de dix à
trois numéros par an, en plus de réduire le salaire de son
secrétaire général, Claude Robillard, de 20%.

Notre couverture complète sur ce dossier:

L’idée d’un titre de journaliste professionnel refait surface

Certification professionnelle: oui ou non?

Statut professionnel: le Québec pourrait inspirer la France

Titre professionnel: la FPJQ élaborera une proposition

Le rapport Payette appelle une aide publique à l’information

Titre professionnel: la FPJQ organise un vote

Titre professionnel: l’heure du vote a sonné

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