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L’AJIQ salue le Groupe Payette

L’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) remet son prix Reconnaissance 2011 au Groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec, chapeauté par la professeure Dominique Payette. Elle souhaite saluer la place que le groupe a accordé aux pigistes dans le rapport qu’il a remis en début d’année à la ministre…

L’Association
des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) remet son prix
Reconnaissance 2011 au Groupe de travail sur le journalisme et
l’avenir de l’information au Québec, chapeauté par la professeure
Dominique Payette. Elle souhaite saluer la place que le groupe a
accordé aux pigistes dans le rapport qu’il a remis en début d’année
à la ministre de la Culture, des Communication, et de la Condition
féminine, Christine Saint-Pierre.

L’Association
des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) remet son prix
Reconnaissance 2011 au Groupe de travail sur le journalisme et
l’avenir de l’information au Québec, chapeauté par la professeure
Dominique Payette. Elle souhaite saluer la place que le groupe a
accordé aux pigistes dans le rapport qu’il a remis en début d’année
à la ministre de la Culture, des Communication, et de la Condition
féminine, Christine Saint-Pierre.

Dans
ce rapport, Dominique Payette et ses consœurs, Anne-Marie Brunelle
et Véronique Labonté, se sont inquiétées de la précarité dans
laquelle vivent et exercent les indépendants. «La tendance lourde
dans le marché est d’employer des journalistes indépendants: aucune
charge sociale à payer, des tarifs bas pour des articles
réutilisables sur plusieurs plateformes et, bien souvent, cette
exigence de la part des entreprises que le journaliste accepte seul
la responsabilité en cas de poursuite», notent-elles.

Le
journaliste Martin Forgues a récemment témoigné des conditions qui
lui ont été imposées par Quebecor pour la tenue d’un blogue en
Afghanistan. Dans un texte publié sur
ProjetJ.ca
et dans le bulletin mensuel de l’AJIQ, il explique les clauses du
contrat qu’il a signé avec le groupe: «le journal exige tous les
droits rattachés à ma chronique, droits d’auteur et moraux, ainsi
que sur
l’exploitation
de projets connexes et dérivés de l’œuvre par une filiale
.
Adieu, livre tiré de l’aventure sans la permission du nouveau
titulaire de mon âme, qui n’aura pas à me payer davantage de toute
façon.»

Les
chercheuses estiment que cette situation nuit à la qualité de
l’information, car «la précarité d’emploi rend le respect des
clauses déontologiques plus difficiles». Pour remédier à ce
problème, elles ont recommandé au gouvernement que soit attribué
aux journalistes indépendants le droit de négocier collectivement
des conditions minimales de travail et un contrat type. Elles ont
ainsi adopté la revendication principale de l’AJIQ depuis deux
décennies.

À
l’heure actuelle, les pigistes n’ayant pas le droit à la négociation
collective, l’AJIQ négocie des contrats à la pièce. Elle est
parvenue à imposer un contrat type au groupe Gesca qui prévoit une
rémunération minimale de 120 dollars par feuillet pour tous les
journalistes indépendants écrivant pour les journaux du groupe.
Afin que ces conditions cessent d’être exceptionnelles,
l’association milite auprès du gouvernement pour que les
recommandations du rapport Payette ne restent pas sans suite.

Ancienne
reporter de Radio-Canada, la ministre Saint-Pierre avait elle-même
commandé le rapport sur le journalisme et l’avenir de l’information
au Québec. Depuis qu’elle l’a reçu, en janvier, elle a affirmé
plusieurs fois étudier les observations et recommandations des
chercheuses avec grand intérêt. Début mai, lors de la remise des Prix Lizette Gervais, elle a souligné que le journalisme est
«un
métier en détresse», et annoncé qu’elle donnerait suite au
travaux du Groupe Payette «dans quelques semaines».

Voir aussi:
Droits d’auteurs: survivre à l’ère numérique
Nouvelle représentante pour les journalistes indépendants
Le rapport Payette appelle une aide publique à l’information

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