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Le mobile accélère la migration numérique

En 2011, la révolution numérique est entrée dans une nouvelle ère, celle du mobile. Selon L'état des médias d'information 2012 du Pew Research Center's Project for excellence in journalism (PEJ), un document qui prend tous les ans le pouls du journalisme américain, 27% de la population américaine utilise désormais une plateforme mobile pour s'informer. Voir aussi: La…

En 2011, la révolution numérique est entrée dans une nouvelle ère, celle du mobile. Selon L'état des médias d'information 2012 du Pew Research Center's Project for excellence in journalism (PEJ), un document qui prend tous les ans le pouls du journalisme américain, 27% de la population américaine utilise désormais une plateforme mobile pour s'informer.

Voir aussi: La tablette multimédia, un moteur de consommation d'info

En 2011, la révolution numérique est entrée dans une nouvelle ère, celle du mobile. Selon L'état des médias d'information 2012 du Pew Research Center's Project for excellence in journalism (PEJ), un document qui prend tous les ans le pouls du journalisme américain, 27% de la population américaine utilise désormais une plateforme mobile pour s'informer.

En plus d'un ordinateur portable ou de bureau (présent dans les trois quarts des foyers américains), 44% des adultes américains possèdent un téléphone intelligent et 18% ont une tablette multimédia. 51% des propriétaires de téléphones intelligents et 56% des propriétaires de tablettes les utilisent pour s'informer et près de 23% ont recours à au moins deux plateformes différentes quotidiennement.

Donnée intéressante, le comportement des consommateurs d'information change d'une plateforme à l'autre. Quand ils utilisent un appareil mobile, ils passent plus de temps sur chaque média, ils y reviennent plus fréquemment et ils visitent plus de pages. Ceci suggère qu'ils ont une propension plus forte à la lecture d'articles longs sur mobile que sur ordinateur, souligne le PEJ.

Le rapport révèle par ailleurs que les plateformes mobiles ont un impact plus significatif sur la consommation d'information que les réseaux sociaux. Moins de 10% des Américains visitent en effet des sites d'information en passant par Facebook ou Twitter. Ces réseaux sont en fait des sources d'information complémentaires, qu'une proportion encore minoritaire de la population utilise en complément à la visite directe de sites et de la recherche par mots-clefs.

Ainsi, dopé par la multiplication des plateformes, le trafic sur les sites d'informations américains a connu une croissance de plus de 17% en 2011, alors la consommation de journaux imprimés a diminué de 4%. En conséquence, les revenus des médias en ligne ont grimpé de 23% en 2011, alors que ceux des journaux imprimés ont reculé de plus de 7%. Internet a en fait dépassé la télévision comme source d'information chez les Américains de moins de 30 ans depuis 2010, selon le PEJ.

Dans ce contexte, le centre de recherche prévoit que les journaux américains se tournent massivement vers le web payant. Les chercheurs estiment qu'une centaine de journaux érigeront des murs payants sur leur site dans les prochains mois, pour pallier à la décroissance des revenus publicitaires du côté imprimé. Tout récemment, le Los Angeles Times a mis en place un système d'abonnement numérique similaire à celui du New York Times et, de notre côté de la frontière, les sites du Journal de Montréal et le Journal de Québec tourneront aussi le dos à la gratuité prochainement (voir: Virage numérique au Journal de Montréal).

Au Québec aussi, Internet a détrôné la télévision en tant que source principale d’information pour l’actualité et les nouvelles chez les 18-44 ans et les personnes ayant des enfants à la maison, selon le CEFRIO. Globalement, entre 2010 et 2011, le taux d’utilisation de la toile comme première source d’information a doublé, passant de 15,1% à 29,8% de la population. Toutefois, le mobile est probablement une source de trafic marginale puisque les téléphones intelligents et les tablettes connaissent un taux de pénétration bien moins élevé chez nous. 25% des Québécois possèdent en effet un téléphone intelligent et 5,2% seulement ont une tablette, évalue le CEFRIO.

 

 

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