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Radio-Canada: oui à la reconduction de la convention collective

Réunis en assemblée générale extraordinaire ce matin au Palais de congrès de Montréal, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) ont voté à 90 % en faveur de la reconduction de leur convention collective jusqu’au 28 février 2015. Un résultat qui met fin, temporairement, à près de deux ans de négociations. Réunis en…

Réunis en assemblée générale extraordinaire ce matin au Palais de congrès de Montréal, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) ont voté à 90 % en faveur de la reconduction de leur convention collective jusqu’au 28 février 2015. Un résultat qui met fin, temporairement, à près de deux ans de négociations.

Réunis en assemblée générale extraordinaire ce matin au Palais de congrès de Montréal, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) ont voté à 90 % en faveur de la reconduction de leur convention collective jusqu’au 28 février 2015. Un résultat qui met fin, temporairement, à près de deux ans de négociations.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

Sans convention collective depuis la fin 2012 et alors que les négociations piétinent depuis l’automne 2013, les radio-canadiens ont donc accepté la reconduction du texte.

«Tout est maintenu, explique le président du syndicat, Alex Levasseur. C’est une reconduction pure et simple du texte et nous avons obtenu des augmentations de salaires de 1,5% pour les années 2013 et 2014, incluant 0,1% pour les coûts du régime d'assurance maladie complémentaire. Ce n’est pas la victoire du siècle, mais dans les circonstances, nous avons considéré que c’était la meilleure optique, de manière à sortir du cul de sac dans lequel nous nous trouvions avec une direction qui ne voulait plus discuter depuis la proposition qu’elle nous avait faite à l’automne et qui avait été rejetée par 94,5% de nos membres.»

Les discussions achoppaient essentiellement sur trois points: l’équité salariale avec les employés hors du Québec et de Moncton, les études démontrant une différence de revenus de 6,85% pour un même poste, un même échelon, une même ancienneté; la caisse de retraite à laquelle la direction souhaite voir les employés contribuer plus; et la titularisation de certains postes comme les météorologues et les édimestres, qui dans les faits, viennent travailler tous les jours à Radio-Canada depuis plusieurs années.

Reculer pour mieux sauter

«On faisait face à un employeur qui nous a clairement dit que pour lui, il n’était plus question de négocier, justifie Alex Levasseur. Et de fait, la médiation n’a rien donné. La direction nous disait  qu’elle nous avait fait une offre finale et globale à l’automne et qu’elle resterait là-dessus. Pour nous, ce texte était inacceptable car il nous faisait perdre beaucoup d’acquis. On préférait à court terme, régler la situation avec un statu quo. Mais ce n’est que reculer pour mieux sauter puisque nous pourrions reprendre les négociations dès la fin octobre.»

Les deux parties sont en fait pendues à une décision du Conseil canadien des relations industrielles qui devrait intervenir dans les tous prochains jours. La direction demande en effet la fusion des quatre syndicats représentants les employés de Radio-Canada au Québec et à Moncton, à savoir le SCRC, mais aussi les représentants des employés de bureau, des réalisateurs et des techniciens.

«S’il n’y a pas fusion, notre convention collective arrivant maintenant à échéance le 28 février 2015, nous pourrons recommencer à négocier à partir du 28 octobre, soit quatre mois avant. S’il y a fusion en revanche, il faudra d’abord passer au travers de toutes les étapes administratives pour mettre en place ce nouveau syndicat. Ensuite, c’est lui qui mènera la négociation et elle ne concernera pas seulement les journalistes.»

Dans le même temps, les travaux du comité mixte de main d’œuvre, formé dans la foulée des récentes compressions budgétaires, se sont intensifiés afin de réduire au maximum l’impact de cette réduction d’effectifs. Au départ, Radio-Canada avait annoncé quatre-vingt dix pertes d’emploi. Ce chiffre a été ramené à soixante-dix huit, soit trente-et-un postes permanents, dix-sept postes contractuels et trente postes occupés actuellement par des employés temporaires.

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