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Syrie: Deux journalistes tués à Homs

La journaliste américaine Marie Colvin et le photoreporter français Rémi Ochlik ont été tués aujourd'hui à Homs en Syrie. Ils ont été victimes de bombardements qui visaient le quartier de Baba Amr où se situaient le centre de presse et l'hôpital de la ville. Trois ou quatre autres journalistes ont été blessés, dont une reporter…

La journaliste américaine Marie Colvin et le photoreporter français Rémi Ochlik ont été tués aujourd'hui à Homs en Syrie. Ils ont été victimes de bombardements qui visaient le quartier de Baba Amr où se situaient le centre de presse et l'hôpital de la ville. Trois ou quatre autres journalistes ont été blessés, dont une reporter du Figaro Édith Bouvier et un pigiste britannique, le photographe Paul Conroy. 25 civils ont également péri, dont le journaliste citoyen Rami Al-Sayed.

(2e version)

La journaliste américaine Marie Colvin et le photoreporter français Rémi Ochlik ont été tués aujourd'hui à Homs en Syrie. Ils ont été victimes de bombardements qui visaient le quartier de Baba Amr où se situaient le centre de presse et l'hôpital de la ville. Trois ou quatre autres journalistes ont été blessés, dont une reporter du Figaro Édith Bouvier et un pigiste britannique, le photographe Paul Conroy. 25 civils ont également péri.

Né en 1983, Rémi Ochlik était un jeune prodige de la photographie de guerre. D'Haïti à la Syrie, en passant par la République démocratique du Congo, l'Égypte et la Libye, il voulait être au plus près des évènements. En 2004, il avait reçu le Prix François Chalais du jeune reporter pour son travail sur la chute de l'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide. Plus récemment, en décembre 2011, il avait décroché le premier prix du festival Scoop Grand Lille pour sa couverture des révolutions arabes. Au cours de cette aventure, il avait d'ailleurs perdu un collègue et ami le photojournaliste Lucas Mabrouk, tué en Tunisie l'année dernière.

Le Monde lui consacre un portrait et Les Échos un diaporama:

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Rémi Ochlik : un grand reporter sur tous les… par lesechos

Marie Colvin était une vétérante des conflits. À 55 ans, elle avait parcouru le monde sous les bombes. De la Yougoslavie, à l'Iran, en passant notamment par le Zimbabwe, sa carrière lui a valu de nombreux prix, mais aussi la perte d'un œil lors de la guerre civile au Sri Lanka en 2001. Malgré cette blessure, elle n'a jamais renoncé à couvrir les conflits. «Notre mission, c'est de rapporter les horreurs de la guerre avec précision et sans préjugés», déclarait-elle en 2005 dans le documentaire «Bearing Witness» portant sur les femmes en zone de guerre. À l'emploi du Sunday Times de Londres, elle collaborait régulièrement à l'émission «Anderson Cooper 360°» sur CNN. Sa dernière intervention à l'émission:

Il y a un peu plus d'un mois, le 11 janvier, un autre journaliste tombait à Homs. Le français Gilles Jacquier était le premier reporter occidental à périr au cours de la crise en Syrie. Depuis le début de l'année, 6 journalistes ont été tués à travers le monde, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). 2011 a été une année noire pour la presse. 46 journalistes y auraient trouvé la mort, soit deux fois plus qu'en 2010, d'après le CPJ.