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Vacance de la présidence à l’AJIQ

Après quatre ans de bons et loyaux services, comme administratrice, vice-présidente, puis comme présidente de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) depuis l’an dernier, Mariève Paradis quitte son poste. Le laissant vacant, personne ne s’étant proposé pour lui succéder ce soir, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’association. Après quatre ans de bons et…

Après quatre ans de bons et loyaux services, comme administratrice, vice-présidente, puis comme présidente de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) depuis l’an dernier, Mariève Paradis quitte son poste. Le laissant vacant, personne ne s’étant proposé pour lui succéder ce soir, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’association.

Après quatre ans de bons et loyaux services, comme administratrice, vice-présidente, puis comme présidente de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) depuis l’an dernier, Mariève Paradis quitte son poste. Le laissant vacant, personne ne s’étant proposé pour lui succéder ce soir, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’association.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

De leur côté, Simon Van Vliet, et Sara-Emmanuelle Duchesne ont renouvelé leur engagement auprès de l’AJIQ, comme vice-présidents. Nicolas Falcimaigne les rejoint, tout comme Marie-Ève Cloutier. Quant à Sarah Champagne, elle revient comme administratrice, accompagnée de nouveaux visages à savoir Olivier Asselin, Guillaume Roy, Anabel Cossette-Civitella, André Lavoie, et Francis Therrien.

«Pour des raisons professionnelles et familiales, Mariève Paradis a décidé de ne pas se représenter comme présidente, peut-on lire ensuite. Elle soutiendra le nouveau CA pour les questions politiques, telle une éventuelle commission d’initiative sur la négociation collective.»

À son actif, Mariève Paradis a le recul de TC Média sur le contrat «abusif» qu’il souhaitait faire signer à ses pigistes et contre lequel l’AJIQ avait mené une fronde, notamment via Twitter. Elle est également à l’origine du succès des États généraux du journalisme indépendant organisés en grande pompe en septembre dernier et qui a confirmé la volonté des membres de l’association de pousser le gouvernement à adopter une loi sur la négociation collective dotée de conditions minimales en deçà desquelles les employeurs ne pourront pas aller lorsqu’ils voudront se s’offrir les services d’un pigiste.

Et même si la jeune femme regrette de n’avoir pas pu aller plus loin dans cette direction, jamais, à en croire le ministre de la culture et des communications, Maka Kotto en entrevue avec Nicolas Falcimaigne pour le journal coopératif, Ensemble, on aura été aussi proche de mettre en place une commission parlementaire sur l’avenir du journalisme indépendant.

Réfléchir à l’avenir

«Si ça se produit, ce sera au conseil d’administration de l’AJIQ de nommer un porte-parole qui pourra négocier avec le futur gouvernement», explique Mariève Paradis, en entrevue à ProjetJ.

Parce que la mauvaise nouvelle de la soirée, c’est que personne ne s’est présenté pour reprendre le flambeau de l’AJIQ. La présidence est donc en vacance.

«Je suis une des plus anciennes au conseil d’administration et personne, parmi les membres, ne se trouvait assez au fait des dossiers pour les mener à bien, analyse la présidente sortante. Il y a eu beaucoup de choses et je vais rester autour pour m’assurer que la transition se déroule en douceur. Nous avons discuté des enjeux pour l’AJIQ pour les prochains mois. Outre la négociation collective, qui va continuer à être portée, il y a la volonté, de la part des membres de réfléchir à l’avenir de l’association, de voir comment aller chercher de nouveaux adhérents, quel devrait être notre rôle, ce qu’on attend de nous. En vingt-cinq ans, l’AJIQ n’a jamais pris le temps de faire une introspection, le métier, les conditions ont beaucoup évolué, c’est le moment de le faire.»

Et Mariève Paradis de raconter que s’engager à l’AJIQ, c’est le reflet de ce qui se passe dans la profession de journaliste indépendant.

«On a à peine le temps d’en vivre entre les tarifs qui n’ont pas évolué et les contrats de plus en plus rudes. On passe notre temps à survivre, à foncer, on ne trouve jamais le bon moment pour se retourner, prendre une pause et réfléchir à l’avenir.»

Appel aux chefs

S’arrêter pour mieux repartir à la conquête. Prendre une pause, respirer. Serait-ce parce que l’AJIQ a toujours eu la tête dans le guidon que les dossiers n’avancent pas plus vite?

«Je crois surtout que la politique est longue à agir… et même à réagir», répond Mariève Paradis, qui avant de laisser les clés de la présidence, a interpellé les chefs de parti en campagne, pour leur demander de se pencher sur l’état du journalisme.

«La concentration de la presse pèse lourd sur le journalisme, particulièrement sur les journalistes indépendants. Il faut donner les moyens, les outils nécessaires aux journalistes indépendants pour qu’ils aient un pouvoir de négociation face aux

entreprises de presse, écrit-elle. Tous les partis politiques ont parlé d’indépendance journalistique le jour où Pierre Karl Péladeau s’est lancé dans la campagne électorale québécoise. C’est le temps de montrer que les médias DOIVENT rester indépendants. C’est le temps de prouver une volonté politique d’offrir aux journalistes la possibilité de faire leur travail selon des règles d’éthique claires. Ceci passe notamment par l’amélioration des conditions de travail des journalistes indépendants.»

En attendant, s’il advenait que le fauteuil vide de président fasse envie à un membre, le conseil d’administration étudierait les solutions envisageables pour permettre cette élection.

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