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L’Itinéraire, récompensé au Gala Lys de la diversité

Après la bourse Arthur-Prévost, décernée par la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ) lors de son dernier congrès en novembre, Marie-Lise Rousseau, jeune journaliste à l’Itinéraire, reçoit une nouvelle fois les honneurs. Elle remporte en effet ce soir, le Lys de la diversité dans la catégorie presse écrite, l’un des six prix qui récompensent les journalistes,…

Après la bourse Arthur-Prévost, décernée par la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ) lors de son dernier congrès en novembre, Marie-Lise Rousseau, jeune journaliste à l’Itinéraire, reçoit une nouvelle fois les honneurs. Elle remporte en effet ce soir, le Lys de la diversité dans la catégorie presse écrite, l’un des six prix qui récompensent les journalistes, qui de par leur production, œuvrent en faveur d’une société québécoise inclusive.

Après la bourse Arthur-Prévost, décernée par la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ) lors de son dernier congrès en novembre, Marie-Lise Rousseau, jeune journaliste à l’Itinéraire, reçoit une nouvelle fois les honneurs. Elle remporte en effet ce soir, le Lys de la diversité dans la catégorie presse écrite, l’un des six prix qui récompensent les journalistes, qui de par leur production, œuvrent en faveur d’une société québécoise inclusive.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

«Une hydre à plusieurs têtes», l’article avec lequel Marie-Lise Rousseau a concouru pour le prix, relate la différence entre l’égalité juridique dont bénéficient les homosexuels au Québec depuis qu’en 2005, ils ont été autorisés à se marier, et l’égalité sociale qu’ils n’ont pas encore atteinte. La preuve en est, selon l’auteure, que dans les cours des écoles secondaires, «crisse de fif» et autres «grosse tapette» sont encore des insultes trop souvent entendues.

Très heureuse de recevoir son prix, la toute jeune journaliste a insisté sur le fait qu’en voulant être la voix des sans-voix, l’Itinéraire est, selon elle, le média qui met le plus en avant le concept de la diversité.

«Quel que soit le sujet que l’on aborde, en conférence de rédaction, on  se pose toujours la question de comment le traiter pour que toute la diversité de la société soit incarnée.»

«La nature n’aime pas l’homogénéité»

Incarner la diversité, l’expression est revenue souvent ce soir au théâtre Outremont, où se déroulait un peu plus tôt le deuxième Grand-prix des Lys de la diversité. Ce gala, organisé par Médiamosaïque, en partenariat avec Ici Radio-Canada, récompense les journalistes et autres hommes et femmes de médias, qui dans leur production, dans leur parcours ou leurs actions, favorisent la diversité culturelle québécoise en faisant une place tant aux minorités visibles, qu’aux personnes handicapées, aux Premières nations ou encore à la communauté LGBT.

«On a tous le devoir, non pas de représenter, mais d’incarner la diversité dans laquelle nous vivons et que nous voyons dans la rue, dans la belle ville de Montréal, lorsque nous sortons de ce beau théâtre Outremont», a souligné Luc Simard, le Monsieur Diversité de Ici Radio-Canada.

De son côté, l’animateur et humoriste Boucar Diouf, porte-parole de l’événement, avait préparé tout un sketch pour expliquer, comme le lui disait son grand-père sénégalais, que la nature n’aime pas l’homogénéité.

«Dans une forêt, si tu croises deux arbres identiques, c’est que tu t’es perdu!», a-t-il conté, reprenant un dicton de son aïeul.

Très à l’aise avec la parlure québécoise, le biologiste de formation a concédé que passer de la cohabitation à la symbiose demande du temps et du travail de part et d’autre, des personnes immigrantes et de la société d’accueil. La route sera peut-être encore longue, mais un événement comme celui de ce soir, regroupant autant de talents, lui donne espoir. Reprenant la métaphore de la forêt, il a assuré que «pendant que les racines se chicanent, les branches et les feuilles, elles, s’embrassent.»

Halte à la stigmatisation

La soirée a démarré par le dévoilement des vingt personnalités 2013, toute discipline confondue, ayant le mieux œuvré à promouvoir la diversité ou à la représenter. Aux côtés de l’auteur et académicien Dany Laferrière ou encore du chanteur et humoriste Grégory Charles, se trouvent deux journalistes, Akli Aït Abdallah, reporter à Ici Radio-Canada Première et Michel Jean, animateur de l’émission J.E. à TVA.

Tous les récipiendaires ont affirmé vouloir faire tomber les barrières qui stigmatisent, et être persuadés que la différence est une force dans un contexte de mondialisation, si tant est qu’elle est bien vécue et bien véhiculée.

Retenu par des obligations professionnelles à Toronto, Valérian Mazataud, récipiendaire du Lys de la photographie pour un reportage sur la vie quotidienne des  habitants de Montréal-Nord, a fait lire son message par un collègue.

«Montréal-Nord, c’est comme le Grand-Nord, résume-t-il. Tout le monde en a des idées préconçues et personne n’y va vraiment. Mais au-delà de l’affaire Fredy Villanueva, il y a des gens qui vivent dans cet arrondissement. C’est ce que j’ai voulu montrer».

Liste des récipiendaires:

Lys de la presse écrite: Marie-Lise Rousseau, l’Itinéraire, une hydre à plusieurs têtes.

Lys de la radio: Luc Fortin, Canal M, Sotchi 2014, les jeux continuent, émission couvrant les jeux paralympiques.

Lys du web: Autochtones, l’autre histoire, un site de Radio-Canada International

Lys de la télévision: Phil Beauchemin, documentaire 1 terre, 1001 chemins, sur les relations interculturelles.

Lys de la photographie: Valérian Mazataud, Nouveau Projet, Montréal-Nord, avril 2013.

Lys de la relève: Déborah Cherenfant, pour son blogue Mots d’Elles.

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