JdeM: les journalistes ne se bousculent pas au portillon
Un mois après avoir accepté l’offre
de règlement de conflit de leur employeur, les syndiqués du Journal
de Montréal ont accepté hier soir à 85,5% le protocole de
retour au travail qui mettra un terme à 25 mois de lock-out. En vertu de l’entente de principe, des 253 postes qui existaient avant le
conflit, 62 demeurent. Cependant, les
journalistes ne se bousculent pas au portillon.
Mise à jour, le 4 avril: Seuls 23 syndiqués se sont portés volontaires pour obtenir l’un des 42 postes à pourvoir dans la salle de rédaction du Journal de Montréal. Ils rentreront au travail le 11 avril dans de tous nouveaux locaux situés dans la Cité du multimédia.
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Un mois après avoir accepté l’offre
de règlement de conflit de leur employeur, les syndiqués du Journal
de Montréal ont accepté hier soir à 85,5% le protocole de
retour au travail qui mettra un terme à 25 mois de lock-out.
En vertu de l’entente de principe
acceptée le 26 février, des 253 postes qui existaient avant le
conflit, 62 demeurent. Cependant, les journalistes ne se bousculent
pas au portillon pour combler les 24 postes qui leur sont réservés.
«Retourner
au Journal de Montréal
n’est pas une option qui enchante grand monde», selon Richard
Bousquet, le coordonnateur de Rue Frontenac,
le site et l’hebdomadaire créés par les lock-outés pendant le
conflit. De fait, il manquerait beaucoup de volontaires, d’après un
premier sondage réalisé par le syndicat, selon La Presse.
Plusieurs souhaiteraient plutôt
poursuivre leur carrière sous la bannière de Rue Frontenac, puisque la partie syndicale a obtenu que
l’employeur, Quebecor, n’exige plus sa fermeture. Toutefois, Richard Bousquet souligne que le site et son
hebdomadaire ne peuvent garantir du travail à tout le monde et
certainement pas aux 80 journalistes du Journal.
L’avenir
de Rue Frontenac est en effet encore incertain. Ses artisans doivent
encore élaborer un modèle d’affaires qui assurera sa pérennité,
car jusqu’à présent, les salaires des journalistes étaient assumés
intégralement par leur syndicat. De plus, si la gestion du
site et l’impression du journal étaient financés par la publicité
une bonne partie des annonceurs étaient issus du milieu syndical.
Le
syndicat ayant obtenu une enveloppe de quelque 20 millions de dollars
réservés aux indemnisations des travailleurs laissés de côté, la
constitution d’une coopérative financée à même les indemnités de
départs des membres est une des options envisagées, rapportait Le
Devoir il y a quelques semaines.
Voir aussi:
Journal de Montréal: offre patronale acceptée
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