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Bande à part trace l’avenir de Radio-Canada

Le projet musical mutant de Radio-Canada, Bande à part, fête ses dix ans. Ce laboratoire médiatique a fait son apparition en ligne en janvier 2001 avec l'ambitieux mandat de devenir une «référence incontournable pour toutes les musiques émergentes francophones» et d'inventer une nouvelle façon de faire de la radio, du web et du multimédia. Dix…

Le projet musical mutant de Radio-Canada, Bande à part, fête ses dix ans. Ce laboratoire médiatique a fait son apparition en ligne en janvier 2001 avec l'ambitieux mandat de devenir une «référence incontournable pour toutes les musiques émergentes francophones» et d'inventer une nouvelle façon de faire de la radio, du web et du multimédia. Dix ans plus tard, la directrice d'Espace Musique, Christiane Leblanc dit «mission accomplie».

Le projet musical mutant de Radio-Canada, Bande à part, fête ses dix ans. Ce laboratoire médiatique a fait son apparition en ligne en janvier 2001 avec l'ambitieux mandat de devenir une «référence incontournable pour toutes les musiques émergentes francophones» et d'inventer une nouvelle façon de faire de la radio, du web et du multimédia. Dix ans plus tard, la directrice d'Espace Musique, Christiane Leblanc, dit «mission accomplie».

Un projet mutant

«La plateforme actuelle de Bande à part a tellement de tentacules, que ce soit la diffusion sur le site ou sur Sirius, les vidéoclips ou les sessions, qu'elle reflète très concrètement ce que fait l'internaute moyen en ligne. C'est la preuve que le projet a suivi l'évolution du Web et la façon dont les gens consomment la musique», a souligné le tout premier animateur de l'aventure, Pierre Landry, aujourd'hui chroniqueur culturel à CBC.

En effet, en plus d'occuper la chaîne 87 de la radio satellite Sirius et de diffuser en direct sur Internet, Bande à part, c'est aussi des émissions de télévisions, des webradios, 2596 entrées de blogue ou encore 547 vidéoclips et 864 fiches d'artistes. Ses artisans ont donc tous plusieurs chapeaux, passant d'animateurs radio à journalistes, chroniqueurs web, reporters radio, voir même humoristes et dans tous les cas en maîtrisant les outils technologiques propres à chaque tâche.

L'intégration réussie

Ni radio, ni web, ni télévision, ou tout à la fois, Bande à part est donc un véritable projet mutant. Pour Christiane Leblanc, ce n'est rien de moins que «le plus beau modèle d'intégration» de Radio-Canada.

Son équipe a en effet déjà surmonté plusieurs défis qui préoccupent actuellement les médias, estime le chef des contenus aux services régionaux de Radio-Canada et anciennement chef des émissions de Bande à part, Louis-Richard Tremblay. Bande à part a en effet toujours été à cheval sur le contrôle des coûts de production, tout en misant sur l'innovation, la polyvalence et la souplesse autant dans les choix technologiques, la couverture, la production et le commentaire en onde, explique-t-il.

«Le milieu médiatique étant dans l'état dans lequel il se trouve, l'innovation, les idées originales, les approches nouvelles sont devenues incontournables. Bande à part est une source de connaissances dans cette voie», renchérit-il.

Contaminer l'ensemble de la SRC

Si  Louis-Richard Tremblay admet qu'il est long d'imposer dix ans d'histoire à une grande machine qui célèbre elle-même son soixante-quinzième anniversaire cette année, il semble avoir réussi à faire passer son message. Christiane Leblanc a en effet affirmé ce matin que tous les yeux de la SRC sont tournés vers Bande à part pour l'avenir.

«Au cours des prochaines années le plus grand souhait de tout le monde à Radio-Canada est que Bande à part soit un peu moins "à part", rejoigne la grande famille radiocanadienne et nous contamine dans le bon sens du terme, parce qu'on a beaucoup à apprendre de ses artisans. Ils ont inventé des façons de travailler extraordinaires et il faut que l'ensemble de la société en profite.»

L'embauche de Patrick Beauduin à titre de directeur général d'Espace Musique et de la Première chaîne n'est certainement pas étrangère à ce discours. Lors de sa nomination en octobre, il avait en effet vivement souligné à ProjetJ son enthousiasme à l'égard de Bande à part.

Pour lui, il s'agit d'«un modèle pour l'avenir de la radio publique et la diffusion de la culture». «C'est un projet qui met Radio-Canada dans le groupe de tête mondial en matière d'innovation radio et multiplateforme», ajoutait-il tirant un trait sur toute crainte quant à la pérennité de la plateforme à l'heure des compressions budgétaires.

 

Les activités à venir pour le dixième anniversaire de Bande à part.

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