Carnet de Jean-François Bélanger | Premiers soins et thé afghan
Jean-François Bélanger, Radio-canada.ca
« Hé, les gars, le journaliste a son med kit ! »
Le cri lancé par l’adjudant Nicolas Côté aux soldats de l’équipe de protection équivaut à un ouf de soulagement. De fait, depuis l’incident malheureux qui a frappé mes collègues Patrice Roy et Charles Dubois en août dernier et qui a coûté la vie à deux militaires canadiens et à un interprète afghan, les soldats se montraient plus réticents à emmener des journalistes avec eux en mission. Lorsque, pour finir de rassurer l’adjudant Côté, je lui mentionne que nous avons également reçu des cours de premiers soins de combat, nouvelle règle de l’armée pour les journalistes embarqués, il me répond gentiment: « Je ne m’attends pas à ce que tu viennes à mon secours si ça tourne mal. Mais si tu es blessé, je n’ai pas envie de dégarnir ma trousse à moi pour te soigner. » Avant d’ajouter en pointant la trousse sanglée à ma ceinture: « C’est pour ça que c’est bien qu’ils vous en donnent une. »
Jean-François Bélanger, Radio-canada.ca
« Hé, les gars, le journaliste a son med kit ! »
Le cri lancé par l’adjudant Nicolas Côté aux soldats de l’équipe de protection équivaut à un ouf de soulagement. De fait, depuis l’incident malheureux qui a frappé mes collègues Patrice Roy et Charles Dubois en août dernier et qui a coûté la vie à deux militaires canadiens et à un interprète afghan, les soldats se montraient plus réticents à emmener des journalistes avec eux en mission. Lorsque, pour finir de rassurer l’adjudant Côté, je lui mentionne que nous avons également reçu des cours de premiers soins de combat, nouvelle règle de l’armée pour les journalistes embarqués, il me répond gentiment: « Je ne m’attends pas à ce que tu viennes à mon secours si ça tourne mal. Mais si tu es blessé, je n’ai pas envie de dégarnir ma trousse à moi pour te soigner. » Avant d’ajouter en pointant la trousse sanglée à ma ceinture: « C’est pour ça que c’est bien qu’ils vous en donnent une. »