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Conseils de réseautage pour futurs journalistes

Trouver un emploi lorsqu’on est étudiant ou finissant en journalisme peut paraître déconcertant tant le marché actuel est devenu complexe. Et si l’on entend souvent que le réseautage est la meilleure façon pour les jeunes journalistes de se faire des contacts dans l’industrie, personne n’explique vraiment comment s’y prendre. Par By Mary-Katherine Boss, traduction d’un…

Trouver un emploi lorsqu’on est étudiant ou finissant en journalisme peut paraître déconcertant tant le marché actuel est devenu complexe. Et si l’on entend souvent que le réseautage est la meilleure façon pour les jeunes journalistes de se faire des contacts dans l’industrie, personne n’explique vraiment comment s’y prendre.

Par By Mary-Katherine Boss, traduction d’un article initialement paru sur J-Source le 14 novembre 2013

Trouver un emploi lorsqu’on est étudiant ou finissant en journalisme peut paraître déconcertant tant le marché actuel est devenu complexe. Et si l’on entend souvent que le réseautage est la meilleure façon pour les jeunes journalistes de se faire des contacts dans l’industrie, personne n’explique vraiment comment s’y prendre.

Avoir un réseau peut permettre non seulement de tomber sur un emploi vacant, mais aussi de gagner en expérience en côtoyant des professionnels plus qualifiés que soi. Mais le réseautage a aussi beaucoup changé de visage ces derniers temps. Il ne s’agit plus d’attendre un événement pour aller y serrer quelques mains. Pour être efficace, il faut désormais utiliser toute une panoplie d’approches et d’outils, tels que les médias sociaux.

Voici donc quelques trucs à faire, ou pas, pour un réseautage efficient:

Appelez à l’aide…

Les journalistes expérimentés ne vont pas venir à vous. Vous avez donc à faire le premier pas, aussi intimidant que cela puisse paraître. «Les journalistes sont tout à fait ouverts a aider les étudiants tant qu’ils n’ont pas l’impression d’être juste un moyen de trouver un emploi, estime Matthew Pearson, reporter à l’Ottawa Citizen. Ce qu’ils préfèrent, c’est lorsqu’un aspirant vient les voir avec des questions pertinentes, voire un début d’histoire qu’ils souhaitent amener au palier suivant.»

Vous devrez également être celui qui maintient la relation. «Si vous parvenez à retenir l’attention d’un rédacteur en chef ou d’un éditeur, quel que soit le support, vous vous devez de cultiver cette relation, affirme M. Pearson. «Restez dans son radar autant que possible.»

… sans basculer dans le harcèlement

Comme vous pouvez l’imaginer, les journalistes sont des gens occupés. Quand ils ont un papier à rendre avant la fin de la journée, ils n’apprécient pas forcément d’avoir un coup de téléphone à 17 heures, de la part d’un étudiant leur demandant s’ils ont lu leur histoire… Ainsi, s’il est important de rester dans leur radar, il est également essentiel de ne pas les inonder de questions, prévient Matthew Pearson.

«Proposez-leur de prendre un café une fois tous les deux mois environ, pas plus, conseille-t-il. Tout en n’oubliant pas de donner suite avec un court courriel ou un appel.»

Quoi qu’il en soit, évitez de demander franchement de l’aide pour trouver un emploi, transférer votre CV ou trouver l’adresse courriel d’un rédacteur en chef, poursuit le reporter. «Ce sont des choses que vous pouvez faire par vous-mêmes et ça ne servira absolument pas votre cause.»

Variez les approches

Assister à une conférence, entretenir des liens privilégiés avec vos professeurs, avoir vos propres cartes d’affaires, écrire des courriels à vos journalistes favoris, twitter, rejoindre LinkedIn: utilisez toutes les possibilités.

Chaque été, Jim Sheppard, rédacteur en chef du Globeandmail.com, reçoit environ cinq cents CV. Seuls douze à dix-huit candidats franchiront la porte de la salle des nouvelles.

«Le marché est devenu tellement dur pour les finissants en journalisme qu’ils doivent utiliser tous leurs atouts et essayer toutes les techniques possibles et imaginables pour sortir du lot et être les élus», explique-t-il.

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Allison Leonard est sortie diplômée l’an dernier du programme de journalisme de l’Université Wilfried Laurier de Brandford. Elle travaille aujourd’hui comme présidente des publications étudiantes de son université et directrice des communications aux Canadian University Press. Elle milite pour une approche hybride en matière de réseau.

«J’ai assisté à des événements desquels il est primordial de repartir avec le maximum de cartes d’affaires, raconte-t-elle. Mais ça ne sert à rien si vous ne pratiquez pas un suivi via les moyens modernes. A contrario, utilisez uniquement les moyens modernes, tels que les médias sociaux, n’est pas suffisant. Il faut créer des relations personnelles.»

Ne gaspillez pas le temps

Ça parait peut-être évident, mais si un journaliste, aussi occupé soit-il, vous propose son aide, faites en sorte de ne pas gaspiller ce précieux temps. «Si un rédacteur en chef accepte de passer du temps avec vous, et même d’aller prendre un café avec vous, ne répondez pas au téléphone et ne vérifiez pas vos courriels ou votre compte Facebook, prévient Matthew Pearson. Montrez-vous respectueux.»

Faire attention à ses manières donne également l’occasion de faire une bonne première impression. Quand vous envoyez un courriel à un journaliste, prenez le temps de vérifier l’orthographe et la grammaire. Ça peut faire une vraie différence.

Être respectueux signifie aussi faire ses devoirs. Préparez vos questions et ayez sous la main quelques papiers sur lesquels vous souhaiteriez un avis.

Ne pensez pas que le réseautage mène automatiquement à un emploi

Vous ne décrocherez pas le poste de vos rêves seulement parce que vous connaissez quelqu’un. Vous devez encore faire vos preuves. «Si je ne sais pas qui vous êtes ou si je ne sais pas ce que vous avez fait, je ne vais pas perdre mon temps, explique M. Sheppard. Si vous attirez mon attention, là je vais essayer d’en savoir un peu plus sur vous.

Quand il doit embaucher des jeunes journalistes, un bon CV et une bonne lettre de motivation fonctionnent bien mieux que le réseau.

Jim Sheppard avoue qu’il y a très peu de journalistes qui peuvent le convaincre, les yeux fermés, de recevoir quelqu’un en entrevue. Selon lui, le réseautage ne peut pas nuire, mais en bout de ligne, il faut surtout faire du bon travail.

Même discours de la part d’Allison Leonard. «Si tout le monde peut parvenir à collectionner les  cartes d’affaires et serrer des mains, estime-t-elle, la suite est plus complexe. Cultiver la relation avec intelligence et être capable de faire son travail correctement est primordial et sans cela, le réseautage ne sert à rien.»

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