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La commission B-T et les médias

Lysiane Gagnon, La Presse | […] J’avais commencé à lire les 230 pages du rapport de recherche de la commission Bouchard-Taylor sur le rôle des médias dans la soi-disant crise des accommodements, mais j’avais lâché en cours de route en constatant que la chercheuse empruntait les grilles d’analyse des Pierre Bourdieu et des Noam Chomsky,…
Lysiane Gagnon, La Presse |

[…] J’avais commencé à lire les 230 pages du rapport de recherche de la
commission Bouchard-Taylor sur le rôle des médias dans la soi-disant
crise des accommodements, mais j’avais lâché en cours de route en
constatant que la chercheuse empruntait les grilles d’analyse des
Pierre Bourdieu et des Noam Chomsky, des penseurs d’extrême gauche
particulièrement décollés de la réalité.

Mon collègue Don
MacPherson, de The Gazette, a été plus patient, et révélait les
conclusions de ce rapport dans sa dernière chronique.

L’auteur
du rapport, Maryse Potvin, une sociologue de l’UQAM spécialisée en
matière de racisme et de discrimination, a produit une longue analyse
détaillée dont il ressort que la «crise» des accommodements a été
largement fabriquée par les médias. Pas de problème là-dessus: comme
bien d’autres journalistes, je suis d’accord avec elle, encore qu’elle
ait une vision pour le moins rigide des choses. On peut, par exemple,
s’opposer au port du kirpan sans être xénophobe! Mais bon, tout comme
les journalistes, les universitaires ont leur subjectivité.

C’est
la conclusion qui vous fait dresser les cheveux sur la tête. Lisez:
«Sur des questions qui affectent directement la cohésion sociale et la
dignité des personnes, des sanctions beaucoup plus sévères envers
certains médias aux couvertures négatives ou envers certains
journalistes devraient être envisagées ou renforcées par la Conseil de
presse ou le CRTC, comme l’interdiction de publier ou de diffuser
pendant un certain nombre de jours.»

Lysiane Gagnon, La Presse |

[…] J’avais commencé à lire les 230 pages du rapport de recherche de la
commission Bouchard-Taylor sur le rôle des médias dans la soi-disant
crise des accommodements, mais j’avais lâché en cours de route en
constatant que la chercheuse empruntait les grilles d’analyse des
Pierre Bourdieu et des Noam Chomsky, des penseurs d’extrême gauche
particulièrement décollés de la réalité.

Mon collègue Don
MacPherson, de The Gazette, a été plus patient, et révélait les
conclusions de ce rapport dans sa dernière chronique.

L’auteur
du rapport, Maryse Potvin, une sociologue de l’UQAM spécialisée en
matière de racisme et de discrimination, a produit une longue analyse
détaillée dont il ressort que la «crise» des accommodements a été
largement fabriquée par les médias. Pas de problème là-dessus: comme
bien d’autres journalistes, je suis d’accord avec elle, encore qu’elle
ait une vision pour le moins rigide des choses. On peut, par exemple,
s’opposer au port du kirpan sans être xénophobe! Mais bon, tout comme
les journalistes, les universitaires ont leur subjectivité.

C’est
la conclusion qui vous fait dresser les cheveux sur la tête. Lisez:
«Sur des questions qui affectent directement la cohésion sociale et la
dignité des personnes, des sanctions beaucoup plus sévères envers
certains médias aux couvertures négatives ou envers certains
journalistes devraient être envisagées ou renforcées par la Conseil de
presse ou le CRTC, comme l’interdiction de publier ou de diffuser
pendant un certain nombre de jours.»

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