Le journalisme critique tout, sauf le journalisme
Luc Debraine, Letemps.ch |
MÉDIAS. Les photos à double lecture d’un artiste lausannois en Somalie.
L’art contemporain, c’est risqué. A la fois artiste et
photojournaliste, le Lausannois Matthias Bruggmann se trouve à
Mogadiscio, où nous l’avons joint par téléphone. La capitale de la
Somalie est à nouveau le théâtre d’affrontements entre insurgés et
armée éthiopienne.
Ce n’est pas la première fois que Matthias Bruggmann, 29 ans, se
retrouve appareil à la main en Somalie. Il expose actuellement au
Photoforum de Bienne de grands tableaux photographiques qui montrent le
quotidien chaotique de Mogadiscio. Cet artiste propose deux niveaux de
lecture dans ses images: la représentation photojournalistique d’un
événement, et la représentation du photojournalisme lui-même, avec ses
codes, ses mises en scène. Matthias Bruggmann invoque aussi le langage
de l’art contemporain, comme lorsqu’il cadre une accumulation de
caisses de Coca-Cola dans une usine d’embouteillage. Cette réflexion
sur la pratique du reportage est d’autant plus intéressante qu’elle
relève de la stratégie du repli. C’est entre autres parce que ses
images ne sont pas publiées dans la presse que le photographe s’est
tourné vers l’art contemporain.
Luc Debraine, Letemps.ch |
MÉDIAS. Les photos à double lecture d’un artiste lausannois en Somalie.
L’art contemporain, c’est risqué. A la fois artiste et
photojournaliste, le Lausannois Matthias Bruggmann se trouve à
Mogadiscio, où nous l’avons joint par téléphone. La capitale de la
Somalie est à nouveau le théâtre d’affrontements entre insurgés et
armée éthiopienne.
Ce n’est pas la première fois que Matthias Bruggmann, 29 ans, se
retrouve appareil à la main en Somalie. Il expose actuellement au
Photoforum de Bienne de grands tableaux photographiques qui montrent le
quotidien chaotique de Mogadiscio. Cet artiste propose deux niveaux de
lecture dans ses images: la représentation photojournalistique d’un
événement, et la représentation du photojournalisme lui-même, avec ses
codes, ses mises en scène. Matthias Bruggmann invoque aussi le langage
de l’art contemporain, comme lorsqu’il cadre une accumulation de
caisses de Coca-Cola dans une usine d’embouteillage. Cette réflexion
sur la pratique du reportage est d’autant plus intéressante qu’elle
relève de la stratégie du repli. C’est entre autres parce que ses
images ne sont pas publiées dans la presse que le photographe s’est
tourné vers l’art contemporain.