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Liberté de presse: la France dans le rouge

La rédaction de Mediapart, ainsi qu’un journaliste du magazine Le Point et un autre du quotidien Le Monde ont tous été victimes de cambriolages ce mois-ci. Tous enquêtent sur l’affaire Woerth/Bettencourt. Ce dossier étant particulièrement encombrant pour le pouvoir français, Reporters Sans Frontières (RSF) suspecte  «autre chose qu’un simple concours de circonstances». La rédaction de…

La rédaction de Mediapart, ainsi qu’un
journaliste du magazine Le Point et un autre du quotidien Le Monde
ont tous été victimes de cambriolages ce mois-ci. Tous enquêtent
sur l’affaire Woerth/Bettencourt. Ce dossier étant
particulièrement encombrant pour le pouvoir français, Reporters
Sans Frontières (RSF) suspecte  «autre chose qu’un simple
concours de circonstances».

La rédaction de Mediapart, ainsi qu’un
journaliste du magazine Le Point et un autre du quotidien Le Monde
ont tous été victimes de cambriolages ce mois-ci. Tous enquêtent
sur l’affaire Woerth/Bettencourt. Ce dossier étant
particulièrement encombrant pour le pouvoir français, Reporters
Sans Frontières (RSF) suspecte «autre chose qu’un simple
concours de circonstances».

Le reportage de BFMTV:

C’est la seconde fois cet automne, que
l’affaire Woerth/Bettencourt fait des remous dans le monde des médias
français. Le mois dernier, Le Monde a en effet porté plainte pour
violation du secret des sources. Il accusait l’Élysé d’avoir fait
pression sur ses sources avec l’aide du contre-espionnage pour mettre
fin aux fuites qui avaient abouti à des révélations dans ce
dossier.

RSF a de fait le sentiment que, dans le
cadre de l’affaire Woerth-Bettencourt, «la majorité
présidentielle s’est lancée dans une guerre incompréhensible
contre la presse d’investigation». Si ce dossier dérange tant,
c’est que Liliane Bettencourt, riche héritière de l’Oréal, est
soupçonnée de fraude avec la complicité d’un ministre et de
financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy.

Outre le secret des sources, les
observateurs des médias français s’inquiètent de l’ingérence du
pouvoir dans les salles de rédaction. Celle-ci se traduit par la
nomination des patrons des médias de service public par le Conseil
des ministres et la traduction en justice de journalistes. De plus,
les licenciements de journalistes, présentateurs et commentateurs
après qu’ils aient critiqué le pouvoir se multiplient. Le dernier
de la liste serait l’humoriste Gérard Dahan de France Inter pour cette intervention:


Gérald
Dahan

envoyé par
franceinter.
Cliquez
pour voir plus de vidéos marrantes.


La France a ainsi perdu des points dans
le classement mondial de la liberté de presse établi tous les ans
par RSF. Elle s’est classée cette année au 44e rang, soit dans le peloton de queue des
pays de l’Union européenne et derrière bon nombre de pays
d’Afrique.

Voir aussi:

Liberté de presse: le Canada recule

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