Permis de mentir: le CRTC ne changera pas les règles
Les
faussetés et tromperies demeureront interdites en information
radiodiffusée. Le président du Conseil de radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes (CRTC), Konrad von Finckenstein, a
expliqué vendredi lors d’une conférence à Ottawa qu’il ne
modifierait pas les normes de la radiodiffusion, comme le lui avait
demandé le Comité mixte permanent d’examen de la réglementation.
Les
faussetés et tromperies demeureront interdites en information
radiodiffusée. Le président du Conseil de radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes (CRTC), Konrad von Finckenstein, a
expliqué vendredi lors d’une conférence à Ottawa qu’il ne
modifierait pas les normes de la radiodiffusion, comme le lui avait
demandé le Comité mixte permanent d’examen de la réglementation.
Ce
comité relevant de la Chambre et du Sénat a suggéré au CRTC avant
les fêtes de remplacer la règle «il est interdit au titulaire de
diffuser toute nouvelle fausse ou trompeuse» par «il est interdit
au titulaire de diffuser toute nouvelle qu’il sait fausse ou
trompeuse et qui constitue ou qui risque de constituer un danger pour
la vie, la santé ou la sécurité du public». Pour répondre à la
demande des parlementaires, le CRTC a consulté le public. Il s’est
cependant heurté à la foudre populaire.
La
Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s’est
en effet vivement opposée à la modification proposée, soulignant
qu’elle reviendrait à accorder «un permis de mentir aux
radiodiffuseurs». Pour sa part, le Syndicat canadien des
communications, de l’énergie et du papier (SCEP) a dénoncé «une
attaque contre les principes fondamentaux du journalisme
radiotélévisé». De même, près de 100 000 personnes ont signé
une pétition mise en ligne par le mouvement Avaaz pour «sauver le
journalisme canadien».
Devant
cette vive opposition, le Comité mixte permanent d’examen de la
réglementation a décidé jeudi de retirer sa demande, ce qui a
réjoui Konrad von Finckenstein. «Nous
n’avons jamais voulu toucher à ce dossier. Nous sommes allés de
l’avant parce qu’on nous a ordonné de le faire»,
a-t-il expliqué, soulignant que le Conseil faisait face à des
pressions depuis dix ans pour assouplir ses exigences de rigueur et
de vérité.
Voir aussi:
[node:ad]