Pigistes Anonymes : les 12 étapes du rétablissement
Le journaliste indépendant Nicolas Ritoux a élaboré ce qu’il qualifie de “guide de survie pour tous les journalistes pigistes, débutants ou expérimentés“. Il y présente sa vision du journalisme et dresse un parallèle avec le milieu entrepreneurial.
Le journaliste indépendant Nicolas Ritoux a élaboré ce qu’il qualifie de “guide de survie pour tous les journalistes pigistes, débutants ou expérimentés“. Il y présente sa vision du journalisme et dresse un parallèle avec le milieu entrepreneurial.
October 28, 2009
Je suis agréablement surpris
Je suis agréablement surpris par le document que vous avez commis.En qualité de travailleur indépendant ou de free-lance -j’évite d’utiliser le terme de pigiste d’autant que dans le contexte où je suis au Sénégal, je ne fais pas vraiment de la pige pour des journaux, je réalise des bulletins pour certaines institutions et collabore avec des revues spécialisées à ma demande en tant qu’électron libre-, je me retrouve entièrement dans ce texte.
Vous avez raison d’insister sur l’indépendance par rapport aux “clients” et la distance par rapport aux confrères.Les uns ont tendance à vous prendre pour leur subordonné et les autres pour leur concurrent malchanceux.Mon expérience m’a montré que très rapidement dans l’exécution du travail, leurs préjugés ont tendance à se volatiliser quand vous leur démontrez vos capacités. Concernant les premiers,je manque jamais une occasion pour leur faire remarquer qu’ils n’ont pas respecté un rendez-vous ou qu’ils vous ont fait poireauter pendant une heure dans leur salle d’attente. Aux seconds, je mentionne parfois subrepticement le montant d’une prestation pour leur faire comprendre que je peux gagner en trois semaines ce qu’ils ne peuvent engranger qu’avec trois mois de salaires.
Cependant, je crois que le problème fondamental est l’organisation.Je ne parviens pas stabiliser correctement mes revenus, sur ce plan, je crois que j’aurais besoin de conseils.je dois noter que j’ai travaillé pendant longtemps comme salarié à des postes importants dans la hiérarchie des rédactions mais ce n’est que récemment que j’ai pris le parti de devenir véritablement un free-lance. Auparavant, je faisais des piges occasionnelles quand l’on me sollicitait. Ce n’est pas à ma décharge, je l’avoue, mais cette option de free-lance, je l’ai prise à la faveur d’un contrat que je venais de signer avec une institution qui me rapporte un revenu substantiel et constant.je me suis dit qu’avec quelques contrats de ce type, je pourrais gagner ma vie dans la production de contenu le doigt dans le nez et me consacrer à mon hobby qui est la veille informationnelle.
Je voudrais pouvoir partager l’expérience d’autres pigistes dans d’autres pays. (Moustapha Sarr Diagne)
November 12, 2009
Eh bien merci beaucoup
Eh bien merci beaucoup Moustapha pour cette réaction très détaillée! Ça fait plaisir d’avoir des commentaires spécifiques comme les vôtres.
Je dirais que nous devons privilégier une organisation du temps basée sur la productivité et le volume: “shipping merchandise out the door” le plus vite possible, comme disent les anglos. Personnellement je travaille constamment sur plusieurs dossiers/clients à la fois, et j’évite d’utiliser des méthodes qui me font perdre du temps comme les déplacements, ou le recours à une enregistreuse (je tape directement mes entrevues en live, gain de temps énorme!). Et j’essaie de rester constamment éveillé aux occasions de vente et je prends le temps d’envoyer des propositions même si c’est ennuyeux à faire vu le taux de retour faible.
Nicolas Ritoux