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TQS: de l’hécatombe à l’électrochoc

Colette Brin, ProjetJ | Dure semaine pour l’information locale au Québec, dure aussi pour le métier de journaliste. Mardi, le conflit au Journal de Québec franchissait le cap des 365 jours.  Mercredi,  les acheteurs de TQS annonçaient la fermeture complète de son service d’information, d’ici septembre. On se réjouit de la réaction spontanée des politiciens…

Colette Brin, ProjetJ |

Dure semaine pour l’information locale au Québec, dure aussi pour le métier de journaliste. Mardi, le conflit au Journal de Québec franchissait le cap des 365 jours.  Mercredi,  les acheteurs de TQS annonçaient la fermeture complète de son service d’information, d’ici septembre.

On se réjouit de la réaction spontanée des politiciens québécois et du milieu journalistique, qu’on pardonnera de ne pas avoir couvert la nouvelle de façon tout à fait objective… Le CRTC entérinera-t-il cette décision conspuée de toutes parts? Le peuple sortira-t-il dans la rue pour réclamer le retour des nouvelles du “mouton noir de la télé”? L’affaire sombrera-t-elle dans l’oubli avec l’arrivée des beaux jours de l’été?

Qui sait… Mais même dans l’éventualité où le projet de Remstar serait refusé, le problème de fond demeure. En 2008, peu de médias peuvent rentabiliser une équipe de journalistes pour faire de l’information locale, dans un marché comme Québec. Si on aspire toujours à une certaine diversité dans l’information, il faut commencer à penser à un autre modèle économique que celui des médias généralistes traditionnels, peut-être un autre modèle démocratique aussi.

Quelques idées en vrac, dont aucune n’est parfaite: un quotidien gratuit; un portail multimédia d’information locale; des contenus “riches” sur abonnement; des médias qui misent sur la collaboration entre journalistes professionnels et citoyens; un réinvestissement de l’État dans les médias publics et communautaires.

Il y a aussi la formule du mécénat, insuffisamment développée au Québec, qui permet de soutenir de nombreux médias alternatifs aux États-Unis et qui fait des petits au Canada anglais (The Tyee, The Walrus). Si vous ne l’aviez pas remarqué, c’est une fondation vouée entièrement à la cause du journalisme qui permet à ProjetJ d’exister.

On y réfléchit et on s’en reparle…


Colette Brin, ProjetJ |

Dure semaine pour l’information locale au Québec, dure aussi pour le métier de journaliste. Mardi, le conflit au Journal de Québec franchissait le cap des 365 jours.  Mercredi,  les acheteurs de TQS annonçaient la fermeture complète de son service d’information, d’ici septembre.

On se réjouit de la réaction spontanée des politiciens québécois et du milieu journalistique, qu’on pardonnera de ne pas avoir couvert la nouvelle de façon tout à fait objective… Le CRTC entérinera-t-il cette décision conspuée de toutes parts? Le peuple sortira-t-il dans la rue pour réclamer le retour des nouvelles du “mouton noir de la télé”? L’affaire sombrera-t-elle dans l’oubli avec l’arrivée des beaux jours de l’été?

Qui sait… Mais même dans l’éventualité où le projet de Remstar serait refusé, le problème de fond demeure. En 2008, peu de médias peuvent rentabiliser une équipe de journalistes pour faire de l’information locale, dans un marché comme Québec. Si on aspire toujours à une certaine diversité dans l’information, il faut commencer à penser à un autre modèle économique que celui des médias généralistes traditionnels, peut-être un autre modèle démocratique aussi.

Quelques idées en vrac, dont aucune n’est parfaite: un quotidien gratuit; un portail multimédia d’information locale; des contenus “riches” sur abonnement; des médias qui misent sur la collaboration entre journalistes professionnels et citoyens; un réinvestissement de l’État dans les médias publics et communautaires.

Il y a aussi la formule du mécénat, insuffisamment développée au Québec, qui permet de soutenir de nombreux médias alternatifs aux États-Unis et qui fait des petits au Canada anglais (The Tyee, The Walrus). Si vous ne l’aviez pas remarqué, c’est une fondation vouée entièrement à la cause du journalisme qui permet à ProjetJ d’exister.

On y réfléchit et on s’en reparle…

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