Vive la radio olympique!
Je ne ris jamais quand je vois des journalistes de la presse écrite
s’amuser à relever les ratés de la couverture télévisée des Jeux
olympiques. Je me dis toujours que si des journalistes de la télé
s’amusaient à leur tour à éplucher les journaux (et les blogues) à la
recherche de coquilles et de maladresses, ils en débusqueraient à
foison, eux aussi. Pour qui se prend-on, dans la presse écrite, pour
écorcher ainsi les homologues de la télé?
J’ai même plutôt tendance à me mettre dans la peau de ces pauvres
animateurs de télévision affectés à la couverture olympique. Ils
doivent tenir l’antenne pendant des heures et des heures, jour après
jour. Forcément, ils en viennent à commettre des bévues. Pensez au
lapsus de Jacinthe Taillon, de Radio-Canada, hier soir. «Quand les
nageuses russes auront la médaille d’or accrochée au cul (sic)»,
a-t-elle dit. On trouve déjà cette perle dans YouTube, signe des temps.
Je leur pardonne tout. Je pardonne même à Michel Villeneuve sa désolante émission La Zone olympique. L’ex-animateur de 110%
à TQS n’y peut rien. Il sera toujours plus à l’aise pour discuter du
futur contrat de Mats Sundin ou d’un arrêt de Carey Price que pour
disserter sur la foulée d’Usain Bolt ou analyser la performance de
l’Ouzbek Anton Fokin aux barres parallèles.
Ma façon à moi de me réconcilier avec la couverture électronique des
Jeux olympiques de Pékin, c’est de me brancher sur Michel Désautels et
son équipe de la Première chaîne radio de Radio-Canada. C’est simple,
ils sont parfaits! Désautels, Robert Frosi, Guy Bois, Frank Desoer et
les autres nous offrent un dosage parfait de rigueur journalistique,
d’érudition sportive et d’humour intelligent. Chez eux, pas de «quand
qu’on» et de «ça l’a», mais toujours une langue riche, soignée,
chatoyante. Si seulement un jour la télé de Radio-Canada pouvait
s’inspirer de la radio! On ne peut bien sûr rien reprocher à Guy Daoust, Marie-Josée Turcotte,
Richard Garneau et autres habitués des Jeux olympiques à la télé. Ils
font un travail remarquable et on sent qu’ils connaissent la chanson. Il reste que, si j’étais patron de la télé de Radio-Canada, je ferais
la transaction du siècle. J’irais chercher Michel Désautels en échange
de Michel Villeneuve et de «considérations futures». La Zone olympique prendrait soudainement beaucoup plus d’envergure.
Le blogue de Pierre Cayouette
Je ne ris jamais quand je vois des journalistes de la presse écrite
s’amuser à relever les ratés de la couverture télévisée des Jeux
olympiques. Je me dis toujours que si des journalistes de la télé
s’amusaient à leur tour à éplucher les journaux (et les blogues) à la
recherche de coquilles et de maladresses, ils en débusqueraient à
foison, eux aussi. Pour qui se prend-on, dans la presse écrite, pour
écorcher ainsi les homologues de la télé?
J’ai même plutôt tendance à me mettre dans la peau de ces pauvres
animateurs de télévision affectés à la couverture olympique. Ils
doivent tenir l’antenne pendant des heures et des heures, jour après
jour. Forcément, ils en viennent à commettre des bévues. Pensez au
lapsus de Jacinthe Taillon, de Radio-Canada, hier soir. «Quand les
nageuses russes auront la médaille d’or accrochée au cul (sic)»,
a-t-elle dit. On trouve déjà cette perle dans YouTube, signe des temps.
Je leur pardonne tout. Je pardonne même à Michel Villeneuve sa désolante émission La Zone olympique. L’ex-animateur de 110%
à TQS n’y peut rien. Il sera toujours plus à l’aise pour discuter du
futur contrat de Mats Sundin ou d’un arrêt de Carey Price que pour
disserter sur la foulée d’Usain Bolt ou analyser la performance de
l’Ouzbek Anton Fokin aux barres parallèles.
Ma façon à moi de me réconcilier avec la couverture électronique des
Jeux olympiques de Pékin, c’est de me brancher sur Michel Désautels et
son équipe de la Première chaîne radio de Radio-Canada. C’est simple,
ils sont parfaits! Désautels, Robert Frosi, Guy Bois, Frank Desoer et
les autres nous offrent un dosage parfait de rigueur journalistique,
d’érudition sportive et d’humour intelligent. Chez eux, pas de «quand
qu’on» et de «ça l’a», mais toujours une langue riche, soignée,
chatoyante. Si seulement un jour la télé de Radio-Canada pouvait
s’inspirer de la radio! On ne peut bien sûr rien reprocher à Guy Daoust, Marie-Josée Turcotte,
Richard Garneau et autres habitués des Jeux olympiques à la télé. Ils
font un travail remarquable et on sent qu’ils connaissent la chanson. Il reste que, si j’étais patron de la télé de Radio-Canada, je ferais
la transaction du siècle. J’irais chercher Michel Désautels en échange
de Michel Villeneuve et de «considérations futures». La Zone olympique prendrait soudainement beaucoup plus d’envergure.
Le blogue de Pierre Cayouette